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le projet peter forêt

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Peter Forêt          Michael Curtis Hanna

Dave Poulin

la réalisation de l'album Marvelville

Voici l’histoire de la réalisation de “Marvelville” , un album produit par “The Peter Forêt Project” mettant en vedette Michael Curtis Hanna. C’est une longue histoire, puisque nous avons commencé l’enregistrement en 2011 et terminé en 2020. Mais, je vais tenter d’être bref.

Je m’appelle Peter Forêt, je suis un musicien à temps plein depuis 1972. Un “jobbeur” jouera presque tous les styles de musique, avec presque n’importe qui, à n’importe quel temps, peu importe l’endroit, pour quelques dollars. De 1972 à 1982, j’ai travaillé surtout en Nouvelle-Angleterre (originaire de Boston) et déménagé à Ottawa en 1982. J’ai obtenu ma citoyenneté canadienne en 1995. 

Au cours des 48 dernières années, j’ai joué, chanté et fait les arrangements pour des milliers de chansons, dans une douzaine de styles et genres musicaux. Au tournant du siècle, je me suis aperçu que j’avais assimilé une bonne partie de tout cela et que j’étais donc outillé pour écrire mes propres pièces.

Ce que j’ai donc fait. J’ai lancé un album auto-produit en 2008. On me dit que ça fait un excellent sous-verre. J’ai poursuivi l’écriture et en 2011, je me suis présenté dans le “StudioNINE” du Réalisateur Dave Poulin pour convenablement enregistrer 4 chansons. Pendant la première session, nous avons ressenti un léger tremblement de terre, qui a secoué l’édifice. Peter Beaudoin (à la batterie), Tom McMahon (bassiste) et moi (guitariste en passant) avons enregistré les pistes de fond pour 4 chansons cette journée là, malgré ce que certains d’entre nous pensions être un flashback du temps de l’acide. Je ne nommerai personne.

Dave est mieux connu comme un homme-orchestre: producteur d’albums, multi-instrumentaliste, chanteur, compositeur, photographe, vidéographe, etc. Par contre, ses talents de cuisinier ne ressemblent en rien aux talents d’un chef cordon-bleu. Si j’ai mangé mon dernier sandwich au “Spam”, je ne serai pas déçu. Mais nous avons rapidement établi des bonnes relations de travail et sommes implicitement devenus partenaires, moi qui était en charge de l’écriture et des arrangements, et lui qui s’occupait du reste. C’est par contre Lucie Lavallée, sa partenaire en affaires et dans la vie qui a assumé la responsabilité quant au travail de graphiste et d’artiste pour la couverture de l’album. En plus, elle est excellente cuisiniaire, donc nous étions particulièrement enchantés de la voir à l’heure du lunch.

Les musiciens sur l’album (25 en tout) sont tous dans la région d’Ottawa en Ontario, ou juste de l’autre côté de la rivière à Gatineau, au Québec. Ils sont les gens qui accompagnent Dave et moi dans toutes sortes de situations, depuis des années. Ils sont aussi des “jobbers” mais surtout d’excellents artistes de jazz, de rock et de musique classique.

Si nous devions faire la liste complète des crédits pour l’album, ça incluerait certainement quelques pages et on y verrait des noms tels: Aretha, Alanis, Tony Bennett, Martha Reeves, The Jacksons, The Funk Bros, Jann Arden… Chaque musicien de cet album a son propre bagage musical qui s’intègre parfaitement.

Rebecca Noelle et Sherri Harding font parti de l’équipe des harmonies vocales, mais sont beaucoup trop accomplies pour ne pas être mises en vedette sur quelques chansons. Rebecca dans “Kiss Me You Fool” et Sherri sur “Trails of Tears”. Et au début, je chantais le “lead” sur les autres 9 chansons.

Bon, sans me vanter, je peux vous dire que la section des cuivres ont toujours fait des éloges quant à ma voix. Au fait, c’était gênant parfois, ils s’éternisaient. Dave dit que c’était lié au fait que je ne les avais pas encore payés, mais moi je suis convaincu qu’ils étaient sincères. Au fait, je me considère un chanteur col-bleu dans le meilleur des cas. De toute façon, à cette étape, je ne considérais même pas la réalisation d’un album, je voulais simplement les enregristrements pour mon plaisir et ma collection personnelle. Tout cette approche a changé lors de notre rencontre avec Michael Hanna.

Dave, Peter et René Lavoie (saxophones et flute) m’avaient parlé de Michael qui jouait avec eux dans un spectacle. ” Michael est un chanteur qui a le sens du phrasé et de la mélodie pour le jazz, en plus d’avoir le blues et le “Gospel dans l’âme. Il est le fils d’un icon du jazz Américain – Sir Roland Hanna – et c’est évident lorsqu’il chante.

Je n’étais pas satisfait de ma performance vocale dans “Coffee and Conversation” et me disais que la mélodie pourrait plaire à Mike, donc il est venu enregistrer la piste vocale. Nous l’avons enfermé dans une pièce avec un micro, avons joué les “check 1-2” habituels et laissé rouler la tramme. “Chante Mike”. Et voilà, c’était parfait. Cette prise est celle que vous allez entendre sur l’album. Après avoir enregistré quelques autres chansons, j’ai fait entendre le résultat à ma femme et elle a dit: “sa voix fait rayonner tes compositions”. C’est à ce moment qu’on a décidé que les chansons rayonnantes méritaient un album.

Nous avons passé la balance de 2018 à ré-enregistrer les voix avec Mike pour 8 chansons additionnelles, et 2019-2020 à corriger les parties de basse et guitare (Dave joue la basse sur 9 chansons, et je joue la guitare sur toutes les pièces), et à faire le mixage et la masteurisation.

C’est jazz, c’est rock, c’est blues et Reggae, c’est aussi Gospel, Motown et latin…”un gros mélange” comme diraient les anglos ici au Québec. Lorsque j’ai décrit la musique comme étant jazz à Darryl Sterdan (critique pour le Sun Media), il a écrit: “je pense que votre son ressemble plus à l’enfant-chéri musical de Steely Dan, du Chicago classique et le temps de Michael McDonald Doobies.”

Cet album est l’apogée de 9 ans de plaisir dans le studio d’enregistrement. Le résultat est honnête, et rempli de musique sans compromis. J’espère que vous allez apprécier.

 

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